ChatGPT, Midjourney, Bard : quel est l'impact des IA sur le quotidien d'un marketeur ?
TENDANCESZoom sur les intelligences artificielles avec Benoit Cappelletti, Head of Social.
Quel regard portes-tu sur les récentes avancées technologiques (LLaMA, My AI, ChatGPT) ?
B.C : « Il s’agit d’une révolution pour tout le monde mais particulièrement pour nos métiers. En tant qu’expert des réseaux sociaux, conseiller sur l’approche créative des campagnes occupe une grosse partie de mon quotidien. La performance de nos stratégies media repose essentiellement sur la qualité des visuels et des contenus. Or, Midjourney est un véritable atout pour créer du contenu facilement et de qualité. Idem : une simple requête sur ChatGPT permet de générer des scripts ou de trouver la meilleure manière d’élaborer une approche média. C’est révolutionnaire mais ces technologies soulèvent également de nouvelles problématiques sur nos métiers. »
Les intelligences artificielles font-elles désormais partie intégrante de ton travail ?
B.C : « Notre équipe s’y intéresse de plus en plus mais nous ne les utilisons pas encore quotidiennement. Récemment, nous avons utilisé ChatGPT pour une configuration de campagne. Il s’est avéré être un énorme gain de temps et même beaucoup plus efficace qu’une traditionnelle recherche sur internet. »
Penses-tu qu’utiliser une IA modifiera ton travail ?
B.C : « Cela changera des choses, bien sûr. Mais, au-delà de ChatGPT, les plateformes social media comme Meta intègrent de plus en plus des algorithmes avancés qui demandent moins de réflexion. Aujourd’hui, nous laissons Google toucher les bonnes personnes avec les bonnes annonces dynamiques et publicitaires grâce à Performance Max par exemple.
Néanmoins, les intelligences artificielles ne sont pas des machines parfaites. Tout le challenge est de donner les bonnes informations pour gagner du temps afin que l’on puisse analyser et prendre de la hauteur sur nos campagnes. »
L’émergence de telles technologies tue-t-elle à petit feu les métiers du marketing ?
B.C : « J’espère que ces algorithmes transformeront les métiers plus que de les tuer. Ce sera à nous de nous adapter, de réfléchir et d’accompagner au mieux nos clients. Si nous ne fournissons pas les données et les règles à l’IA, cette dernière peut mettre en avant n’importe quoi à n’importe qui. Il s’agit d’un exemple concret sur l’aspect évolutif de nos métiers. Cela engendrera moins d’opérationnel certes, mais une réflexion analytique beaucoup plus poussée pour accompagner les clients à atteindre leurs objectifs business. »
Peut-on considérer l’IA comme un nouveau membre de ton équipe ?
B.C : « Je pense qu’elle peut être un outil à utiliser au quotidien, mais je ne la qualifierai pas de collaboratrice. Il faut prêter attention à la manière dont toutes ces technologies évoluent afin qu’elles restent toujours un outil de support et non des remplaçantes. Il faut s’y adapter, s’y intéresser dès maintenant et peut-être réfléchir avec les plateformes à une nouvelle manière de fonctionner pour ne pas subir cette vague d’IA. »